Le paysage électronique peut se vanter de posséder un nouvel oeil atypique, celui d’Alex Verhalle. Photographe spécialiste du stop-motion et nouvelle recrue de l’agence parisienne RAW, l’artiste a réussi à apporter un vent nouveau à la scène électronique, celle-ci déjà porteuse d’un bon nombre de pépites en tout genre. En voilà une inhabituelle.
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Quand la nuit tombe, les courbes se réveillent. C’est dans cet état d’esprit que baigne la vision d’Alex Verhalle, âgé de 24 ans et 4 ans d’expérience dans le milieu de la photo. Fréquenter le monde du webdesign à l’université lui aura permis de rencontrer des grands photographes et d’apporter, plus tard, une touche unique à ses photos. Pendant ses études, il achète une caméra qui deviendra l’élément clé de la suite de sa carrière. S’enchainent alors les photos et vidéos en couleur, jusqu’à un déclic : « À l’université au premier semestre, il y avait un cours pour les vidéos en stop-motion. En parallèle, j’étais photographe pour les événements et je me suis dis que ça pouvait être cool de ne pas faire des aftermovies comme tout le monde (…) ce n’était pas ma philosophie et j’ai commencé à photographier en noir et blanc et en stop-motion. De là, j’ai senti que c’était ma voie ». D’après lui, rien n’aurait été pareil s’il avait continué la photo en couleur. Mais un autre élément a permis à Alex de trouver son chemin : la musique.
Comme beaucoup de talents, Alex s’inspire des mélodies dès l’âge de 5 ans, lorsqu’il effleure les touches d’un piano. L’histoire passionnelle se poursuit, et son attache pour les différents styles musicaux avec.
Dour Festival : une première expérience avec la musique électronique pour ce passionné suivi d’une claque auditive dont il se souvient encore aujourd’hui. Difficile d’oublier un événement d’une telle ampleur et d’une énergie folle « je rencontrais le Dour Festival et par la suite je suis allée de plus en plus en festivals ». Seulement deux mois après cette découverte impactante, le Kompass Club l’invite en tant que photographe pour un événement avec Amélie Lens en tête d’affiche. La lovestory pour l’ambiance des événements électroniques, plus particulièrement techno se crée, « j’étais sur de vouloir continuer à faire ça car il y a beaucoup d’émotions en soirée et puis ma passion pour la photo et la musique se combinaient à merveille». L’évidence le pousse à photographier ces scènes où les courbes des danseurs s’affolent. Pas de préférence pour le photographe, chaque lieu possède son atmosphère et sa « vibe ». De parfaits outils pour saisir la foule.
C’est important d’avoir sa propre identité. Si vous faites la même chose que les autres, c’est plus difficile de vous faire une place.
En photographiant I Hate Models lors du Dour Festival, Alex rencontre l’agence parisienne RAW qui ressent sa passion derrière sa caméra. Admirateur de son travail, l’agence lui propose une résidence chez eux en 2019. Une étape importante dans la carrière de l’artiste. Celui-ci photographiera les instants de vie des danseurs parisiens, toujours avec la plus grande discrétion, « je n’ai jamais eu de problèmes avec les personnes photographiées. Je suis assez discret, et pas très grand (rire). En général, on ne me voit pas. Ça fait partie de mon style, de ma vision, tout est sur le moment. Je n’ai jamais demandé aux gens qu’ils posent. »
Aujourd’hui, le confinement affecte le photographe dans son travail, les événements étant annulés les uns après les autres. Mais la passion d’Alex continuera de briller en soirées lorsque les beaux jours reviendront. Son rêve serait d’intégrer la Magnum Agency et continuer à mettre en lumière les événements techno aux quatre coins du monde comme Possession à Paris ou Reaktor à Amsterdam.
Capturer les instants précieux d’un danseur, voilà un métier fabuleux que l’on admire sur scène.
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ENGLISH VERSION
When night falls, the curves wake up. It is in this state of mind that the vision of Alex Verhalle, 24 years old and 5 years of experience in the photography world, is bathed in. Attending the world of webdesign at university allowed him to meet great photographers and to bring, later, a unique touch to his photos. During his studies, he buys a camera that will become the key element of his career. He took colour photos and videos one after the other, until he clicked: « At the university in the first semester, there was a course in stop motion video. At the same time, I was an event photographer and I thought it might be cool not to do aftermovies like everyone else (…) it wasn’t my philosophy and I started to shoot in black and white and stop motion. From there, I felt it was my way. » According to him, nothing would have been the same for him if he had continued to photograph in colour. But there was another element that helped Alex find his way. The music.



Like many musical talents, Alex has been inspired by melodies since the age of 5, when he touches the keys of a piano. The passionate story continues, and so does his attachment to different musical styles.
Dour Festival. A first experience with electronic music for this enthusiast followed by an auditory slap that he still remembers today. It’s hard to forget an event of such magnitude and crazy energy: « I discovered the Dour Festival and afterwards I went to more and more festivals ». Only two months after this impactful discovery, the Kompass Club invited him as a photographer for an event with Amélie Lens as the headliner. The lovestory for the atmosphere of electronic events, especially techno is created, « I was sure I wanted to continue doing this because there are a lot of emotions in the parties and then my passion for photography and music combined perfectly ». The evidence pushes him to photograph these scenes where the curves of the dancers are frantic. No preference for the photographer, each place has its atmosphere and its vibe. Perfect tools to capture the crowd.
It’s important to have your own identity. If you do the same as the others, it’s harder to make a place for yourself.
While photographing I Hate Models at the Dour Festival, Alex met the Parisian agency RAW who felt his passion behind his camera. An admirer of his work, the agency offers him a residency with them in 2019. An important step in the artist’s career. He will photograph the moments of life of Parisian dancers, always with the utmost discretion, « I never had any problems with the people photographed. I’m quite discreet, and I’m not very tall (laugh). In general, I’m not seen. It’s part of my style, my vision, it’s all in the moment. I never ask people to pose. »
Nowadays, the quarantine affects the photographer in his work, as all events are cancelled. But Alex’s passion will continue to shine in the evenings when the sunny days arrive. His dream would be to join the Magnum Agency and continue to highlight techno events all over the world like Possession or Reaktor.
Ecrit par

Kyoka Eguchi
Demoiselle passionnée par le monde de la musique électronique. Rédactrice en chef et responsable des partenariats chez la boule d'amour qu'est PWFM.