Du 10 au 14 juillet, revivez l’expérience Dour Festival située en Belgique et considéré comme l’un des plus gros, si ce n’est le plus gros festival éclectique d’Europe. Qui de mieux que les deux organisateurs du festival pour nous en dire plus sur cette folle programmation affirmée et ses 31 ans d’ancienneté ? Avec de plus, l’annonce d’une scène pour le Rockamadour et Danger à l’affiche !
Seul l’amour du partage peut réunir ces dizaines de milliers de festivaliers chaque années pour le Dour Festival. Depuis 31 ans, ils s’accordent à nos violons pour nous offrir le meilleur. « Dour s’est construit dans sa programmation en faisant ce que les autres festivals de Belgique ne faisaient pas dans les années 90 », Alex, directeur artistique et programmateur du festival est le mieux renseigné. Ces derniers mois, plusieurs annonces défilaient, dévoilant de nouveaux artistes et accélérant notre petit coeur rempli d’excitation face à se raz-de-marée. Pas plus tard qu’aujourd’hui, nous apprenions l’arrivée d’une nouvelle scène à part entière, le Rockamadour, cette petite oasis cachée au coeur du festival ainsi que l’ajout du DJ belge Danger et la perte de The Internet qui ne pourront finalement pas être présents.

Ce qui fait de Dour un festival en perpétuelle croissance provient de son ADN, il ne déçoit pas et réussit à renouveler la même relation de confiance à chaque générations. Mettre sa vie habituelle de côté et s’enfermer dans sa propre bulle est un désir commun qui ne s’essouffle pas. « On y vit une expérience unique qui nous permet aussi de connaitre différentes relations sociales (…) Quelque part, on est un peu avant-gardiste ». Lorsque l’on demande aux deux programmateurs ce qu’ils veulent transmettre aux festivaliers à la fin de ces 5 jours, le passé ressurgit, comme s’ils retournaient 20 ans en arrière. Mathieu nous raconte en détails ce qu’il a ressenti à son premier Dour : « En 1997, je venais d’une petite ville et en arrivant en Belgique j’avais l’impression d’être comme un marginal. J’écoutais principalement du rap et de la techno, des choses qu’on ne trouvaient pas en ville. Quand je suis venu à Dour, je me suis rendue compte qu’il y avait environ 30 000 personnes qui étaient pareils que moi (…)
Je sais ce que ça fait quand tu quittes Dour et que tu as le sentiment d’avoir compris quelque chose que les autres ne pourront pas comprendre. C’est comme un grand voyage, il faut le vivre pour le comprendre.

Tout ceci ne serait rien sans les artistes présents sur 5 jours. La programmation est une balance entre les styles mélangeant rap, drum & bass, jazz, metal, techno… Un recueil des plus grands artistes, locomotives du festival sans oublier le florilège de découverte musicale sur les lieux. La base du line up est pensée comme un équilibre rassemblant tous les coups de coeurs possibles – chaque styles a son mot à dire et l’on peut retrouver des scènes uniquement dédiée à un univers comme la scène métal, difficilement repérable sur des festivals éclectiques. « Il faudrait créer une ville permanente, c’est peut-être ça la prochaine étape ? (rire) ».
L’amour chez Dour, c’est aussi une question d’écologie. Et le festival sait comment nourrir cet amour chaque années en repensant sa manière d’agir et en renouvelant ses bonnes idées. Cette année, le festival forge sa gestion des déchets pour simplifier les fêtards présents et propose une nouvelle activité Green Agora pour sensibiliser au développement durable. Ce n’est qu’une infime partie des initiatives de Dour pour protéger notre belle planète. Faire la fête c’est bien, mais sans abimer notre Terre, c’est mieux. Dour l’a bien compris en 3 décennies et s’inscrit dans les festivals les plus reconnus à l’échelle humaine.
« Profiter, aller voir un maximum de choses, les meilleurs souvenirs sont dans vos têtes et on les retrouvera l’année prochaine »
Photo en couverture : Boris Görtz
Sur ces mots, on vous dit rendez-vous dans 1 mois et pour ceux qui n’ont pas encore leur place, tentez de gagner une journée ici.
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Ecrit par

Kyoka Eguchi
Demoiselle passionnée par le monde de la musique électronique. Rédactrice en chef et responsable des partenariats chez la boule d'amour qu'est PWFM.