Mar
11, 2019
Astrid, La Wild : « Dresscode ? Fais ce qu’il te plait, mais fais le ! »
Dans une ville où la tenue et la discrétion sont couramment d’usages, il existe un collectif détaché de toute règle et pudeur, ouvert à tous ceux qui souhaitent prôner leurs libertés. Et à l’occasion de leur prochaine soirée ce vendredi au Nouveau Casino en compagnie de Vryche House, nous sommes partis à la rencontre de trois précurseurs de cette vibe animal nommée La Wild.
PWFM – Hello La Wild, est-ce qu’on commencerait pas par une petite présentation ?
Clim – Des fous furieux, moi c’est le poulpe maléfique aka Cracken, né dans la lave à l’autre bout de l’univers. J’ai rejoint la Wild il y a bientôt 3 ans maintenant au moment ou les deux autres zigotos relançaient la machine ! Je suis principalement DJ mais je m’occupe des bookings, de la programmation et comme tout le monde je mets plus ou moins la patte dans la déco et dans la com (d’Amsterdam c’est pas toujours facile). J’ai décidé de rejoindre le crew car ce qu’ils proposaient sortait de la norme, avec une approche multi-arts de la fête.

Gab – Du groove et de l’amour à foison, une bande de 9 foufous tombés dans la même marmite, ici c’est le Scribe Shaman Cosmique et Gladiateur du love en training aka Simon Wayne, Beatmaker en herbe et Co founder du crew avec mon compère le Chic… On a créé ce concept et développé au fur et à mesure du temps, mais l’idée originale a toujours été de transmettre les bonnes vibes qu’on n’avait pas pour habitude d’entendre en sortant de chez nous dans l’éclectisme le plus pur et le tout dans une atmosphère qui te fait sortir de ta bulle et rentrer dans la nôtre.
Astrid – Bienvenue dans notre jungle sonore, Dame Astrwild pour vous servir ! Ici tu peux te perdre en toute sécurité. On navigue au fil du groove, de feuilles à touffes, de pas de danses à éclats de joie. Tu pourrais peut-être même croiser sur ton chemin quelques fées bienveillantes et autres aigles sacrés ! On est aussi un crew de 9 personnes, dont 4 Dj résidents : Cracken, Chic Jaraques, Xander et Simon Wayne, qui ont envie de proposer aux gens des fêtes où ils peuvent se sentir libre de rire, de danser, et être eux-mêmes sur de la musique en tout genre mais qui donne le smile ! J’ai rejoint La Wild il y a 2 ans, suite à une mémorable Cady Wild à Romainville.
Quel rapprochement faites-vous entre la nature sauvage et la musique ?
Clim – La musique, c’est un peu le sang de la fête. On a tous subit des hémorragies auditives en soirée et on voulait se démarquer en amenant une conception moins normée du son. Ne pas se cantonner à 12h du même style mais plutôt sautiller entre les styles qui nous tiennent à coeur que ce soit de la liquid dnb ou du jazz funk.
Gab – Cette sensation qu’on a en fermant les yeux et qu’on se retrouve dans cet état de transe, la musique et son groove qui nous envahit, il n’y a plus rien autour, comme si on était une petite pousse faisant son chemin à travers une jungle urbaine ignorant soucis du quotidien.
C’est ça la Wild, on en revient à son état naturel.
Astrid – Un bon morceau, c’est souvent une musique dont on a aucune idée de où elle va nous amener. Un peu comme lorsqu’on se promène en pleine nature sauvage, on ne sait pas ce que le chemin va nous montrer. La Wild, en plus d’être un crew de DJs, c’est avant tout une fête. Tout comme en pleine jungle, tu te déhanches de surprises en surprises.
Il n’y a pas que la musique au rendez-vous. Expliquez-nous un peu vos autres activités ?
Clim – En effet, on en avait un peu ras-la-bolée des événements formels, normés ou on danse tous pareils devant les memes djs ! Le projet que Jerem m’avait présenté était d’amener une déco forte afin de créer une vraie atmosphère sur le dancefloor, tout en y ajoutant un côté folie et fun qu’on trouve être propre à la fête.
Gab – On est toujours dans la recherche de nouvelles idées et de nouveaux concept toujours plus fun ou plus osés si l’on peut dire, plus les projets avancent et plus les idées fusent au sein de l’équipe et on s’adonne à des ateliers décorations toujours plus importants et ambitieux, toujours pour proposer une scénographie fraîche.
Astrid – C’est vrai qu’on essaie systématiquement de faire un peu de décoration. Tout d’abord parce-que ça nous fait kiffer mais aussi pour plonger les fêtards dans une ambiance et leur permettre de redécouvrir des lieux qu’ils ont l’habitude de fréquenter. Depuis la rentrée, on essaie d’organiser de plus en plus d’atelier déco et de construire des objets que nous pourrons garder dans le temps. On essaie aussi de choisir 1 ou 2 surprises que l’on pourra distribuer à un maximum de personnes pendant la soirée. C’est souvent des création 100% made in nos petites mains et qui peuvent être en lien avec le déguisement.. Mais ca nous est aussi déjà arrivé de “faire plus simple” en installant 2 petites piscines sur les quais de scène !!
A quel point le décor est-il important dans une soirée ? Et que cherchez-vous à créer ?
Clim – Un voyage, une expérience, un décollage, une perche visuelle, bref ! De quoi se dépayser pour pas cher le temps d’une soirée. Up ?
Gab – Dans le crew on est tous assez fan de déco et de scéno. En revanche, nous ne sommes pas des scénographes professionnels comme Constance de Gabory ou Benjamin Legrain, ni un collectif qui en met vraiment plein les mirettes comme Funki Sign, ou Ofni.
Astrid – La déco c’est surtout pour nous un moyen de nous faire plaisir, d’apprendre des choses en DIY et surtout d’étonner les personnes qui viennent danser à nos côtés. C’est un petit zeste pour rendre le truc encore “plus zinzin” et on est souvent bien surpris de ce qu’on a été capable de réaliser.
Si vous pouviez organiser une teuf dans un pays plus “nature” ce serait où ? Et quel serait le “dress code” s’il devait y en avoir un ?
Clim – Étant un poulpe cosmique j’ai croisé une planète luxuriante dans la galaxie ZZ-09PP, à mon avis elle claque ! Plus sérieusement, étant résident des Pays-bas, ce serait un kiff d’y organiser une Wild car c’est clairement ce qu’ils cherchent aussi.
Dress Code tout nu !
Gab – Des teufs en forêt entourés d’une faune tropicale multicolore, des free party dans les bois, des festoches en plein air. Dress Code : Lâchez vous, c’est La Wild..
Astrid – Je suis assez d’accord avec le tout nu et la faune tropicale. Mon kiff ultime ce serait dans un endroit montagneux les pieds dans une rivière, la tête sous une cascade, et être entourée d’arbres et autres belles plantes ! Dress Code ? Fais ce qu’il te plait mais fais le !
Donnez-moi 3 mots qui résument l’ambiance de vos soirées ?
Groove – Love – Folie
Des objectifs pour les mois/années à venir ? Si oui, lesquels ?
Clim – On a du lourd qui arrive pour la fin 2019 et sinon en été se faire plaisir sur de l’extérieur !
Gab – En été il y a des portes qui s’ouvrent et c’est tellement plus propice à l’ambiance de nos soirées, plus de soirées en extérieur et on aimerait pouvoir poser nos sceno où bon nous semble et avoir le full package à poser avec. TBA
Astrid – Pouvoir partager des sons et kiffer au soleil avec les copains. C’est un beau projet d’avenir à l’infini ça, non ?
Un petit mot pour parler de la prochaine ?
Clim – Orgius maximus ? Ca en dit assez il me semble ?
Gab – MAXIMUS.
Astrid – ORGIUS.
Photo en une : Chloé Pernet
Merci à l’équipe de La Wild pour cette interview déjantée ! L’envie d’en savoir plus sur leur soirée se fait ressentir et nous ne tarderons pas à découvrir leur univers puisqu’on peut les retrouver ce vendredi au Nouveau Casino en compagnie du collectif Vryche House.
Ecrit par

Kyoka Eguchi
Demoiselle passionnée par le monde de la musique électronique. Rédactrice en chef et responsable des partenariats chez la boule d'amour qu'est PWFM.