À peine posés les pieds en 2019, notre collectif chouchou est revenu pour une soirée Newtrack Gang, Bang dans notre cher NF-34. Nouveau rendez-vous techno du jeudi, Newtrack nous a proposé une immersion intense et une rave folle pour faire la fête sans concessions. Oublions le lendemain, place à sept heures d’amour et de chaleur, le tout gratuit avant minuit.
Jeudi soir, 22 heures : nous partons tout juste de notre before pour aller à la découverte du fameux NF-34. Ce soir-là ? Newtrack fait son grand retour pour sa première édition de l’année, mais la seconde de la résidence, avec une soirée « Newtrack Gang, Bang » ! Voilà de quoi nous mettre dans l’ambiance.
Arrivée à l’entrée, je suis accueillie chaleureusement par les organisateurs qui ne manquent pas de m’offrir un petit sticker pour la bienvenue ! Deux mecs me demandent mon téléphone pour y coller une pastille sur mon flash ainsi que sur l’objectif de mon téléphone. Le mot d’ordre de la soirée : « No photo, no video ! ». J’adhère tout de suite à ce concept peu utilisé dans les clubs français. Ce qui se passe en club reste en club ! Le public est très souvent épris par son téléphone, souhaitant immortaliser chaque moment. Mais n’est-il pas mieux d’imprimer ses images dans nos têtes avec le simple plaisir des yeux ?
Enfin rentrée, je pars explorer ce nouveau lieu pour la première fois. Sur mon chemin, je m’arrête intriguée par un stand aux couleurs de l’arc-en-ciel. Voilà le stand tenu par Paillettes Pompettes. Vous l’aurez deviné, ce collectif rempli d’amour se promène de soirées en soirées avec l’idée de vous rendre plus shiny que jamais en maquillant votre peau de mille et une étincelles. En bonus de ce privilège, le collectif nous concocte un petit jeu inédit. La règle est simple : éclater un ballon pour gagner des lots ! Un divertissement de plus qui nous changent des soirées classiques. Entraînée par la foule concentrée au cœur de la salle, je poursuis mon chemin. M’y voilà enfin.
À l’intérieur, il fait noir et assez chaud pour se dévêtir des encombrements cachant nos jolis petits corps. Le DJ Nathan Zahef démarre les hostilités avec douceur. Ce n’est que le début de la soirée, il attendra un peu avant de nous montrer son côté nébuleux. L’artiste est entouré d’une immense cage jonchant le mur et quelques lumières rouges me permettent de distinguer sa silhouette.
L’atmosphère est obscure tandis que les femmes et les hommes sont eux, désireux d’offrir leurs âmes à la musique.
Herrmann prend les commandes du club, ne tardant pas à égayer les membres de mon corps pour une danse funeste. Il est un plaisir auditif pour moi, et pour le public entier. J’observe tous ces fêtards venus avec la soif de s’exiler le temps d’un soir et je ressens une véritable cohésion, des styles et des orientations sexuelles hétérogènes, tout cela réuni par l’amour. C’est d’ailleurs une des principales envies du collectif Newtrack : offrir la possibilité à chacun d’être libre et de venir tel que l’on est. Mon regard se pose sur un homme tout de marinière vêtue avec un chapeau associé, puis à sa droite, une femme déguisée en fée. Autour de moi, des paillettes ornent le visage d’un bon nombre de clubbers. L’harmonie parfaite d’une soirée couronnée par le désir de liberté.
C’est au tour d’Ekors de faire son entrée dans cette délicieuse cage. Je me laisse envoûter par sa techno brute de décoffrage. Chaque kick est une note d’alarme me rappelant qu’il est temps de se laisser-aller. Comme dit si bien l’adage « petit à petit, l’oiseau fait son nid ».
Closing de la dernière artiste : Alys fait une entrée fracassante. Tout juste propulsée sur le devant de la scène, son énergie fait l’unanimité. Ses sons aux sonorités rave nous catapultent dans son univers solide et puissant pour ne pas dire draconien. C’est décidé, je reste aux pieds de son set jusqu’à la fin. Le public s’accorde avec moi et danse jusqu’à perdre l’équilibre.
Il est 5 heures, la soirée se termine tout doucement, pour ne pas dire violemment.
Newtrack mon bien aimé, je décrirais cette nuit comme un mélange de passion, d’envoûtement et de réconciliation. Une véritable philosophie se dégage à travers les soirées organisées par ces amoureux du son. Nous sommes immergés dans un lieu prônant la liberté d’expression et du corps, l’amour, la joie de vivre et d’exister. J’ai manqué de mots pour vous décrire ce concentré de love que j’ai vécu pendant cinq heures. Fort de ses cinq années d’existence, Newtrack, c’est l’envie de partager de la joie à travers leurs soirées toutes plus réussies les unes que les autres. D’où leur fameux slogan :
We Share What We Love.
On se voit à la prochaine ?
– Leur prochain event, c’est ici –
– La page du collectif Newtrack, c’est là –
Photo en une : Clement Beny Photographe
Ecrit par

Kyoka Eguchi
Demoiselle passionnée par le monde de la musique électronique. Rédactrice en chef et responsable des partenariats chez la boule d'amour qu'est PWFM.