Jeune artiste montante, Benabou vient tout juste de nous surprendre avec un nouvel opus sorti pile aujourd’hui chez les amis de Take Hit Records. Tour d’horizon de ce que la jeune productrice parisienne a à nous offrir.
Jeune label ayant sorti tout de même trois EPs en une année, en compagnie d’Eastel et BRTZ, il est au tour de notre artiste du jour de voir ses productions pressées sur vinyle, et c’est tant mieux !
Véritable cheminement, nous emmenant dans les plus profondes abysses de son âme, l’EP est un petit plaisir auditif dont nul ne pourrait se passer. Supporté par des artistes de renoms à l’image de Shlømo, Kas:st, Aneth, Zadig, The Advent ou encore Oscar Mulero, le Hottan EP s’écoutera aussi bien au fond de son fauteuil qu’en club.
D’inspirations Jeff Millsienne, les deux originaux de la productrice sont d’une complémentarité évidente. Alors que l’EP s’ouvre sur des notes cosmiques, que certains nommeraient à loisir « deep and space », nous nous apprêtons à entrer dans une galaxie voisine, happés par la gravité. A mon sens – subjectif – voici ici le meilleur morceau de l’EP, à écouter en boucles et en boucles. Le morceau se nomme d’ailleurs « Spiral » – coïncidence ? Je ne crois pas non.
Plus pechu, vif et incisif, l’ouverture de la face B laisse place au « Mood of the Machines ». Tel un bazar ordonné, les rythmes retentissent, se juxtaposent et ne nous laissent pas une seconde de répit avant la 4ème minute, où le calme revient en douceur, avec de longues nappes qui nous rappellent les amours premiers de Benabou.
Deux morceaux, deux remixs, et deux remixeurs, mais pas n’importe lesquels !
L’on retrouve en premier lieu un représentant de Copenhague, et du fameux label Token Records, puisque Ctrls s’est chargé du Spiral de la Face A. Un morceau plus club, plus répétitif, que l’on imaginerait parfaitement ouvrir un set. Toujours aussi intriguant, cette nouvelle version n’entache pas la première, au contraire elle la sublime et lui ouvre de nouvelles perspectives.
Plus français, mais toujours aussi talentueux, Birth of Frequency, s’est chargé de calmer les machines de la face B, et les rendre plus conciliantes. Une fin d’EP tout en douceur, qui permet de boucler la boucle, le genre de clôture qui nous permet d’atterrir tout en douceur sur la planète Terre, puis de réécouter l’intégralité de l’oeuvre pour un nouveau voyage !
Véritable petit bijou auditif, l’EP excelle sur tous les pans. Alors que certains jeunes artistes et labels usent de la notoriété des remixeurs pour mettre en avant une oeuvre moyenne, celle-ci impressionne par sa régularité et sa profondeur. 5/5 !
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Photo en une : Audrey Evrard