A l’occasion de sa huitième édition, nous avons pu assister au Kolorz Festival. Organisé depuis ses débuts à l’Hôtel-Dieu de la ville de Carpentras (classé monument historique, tout de même !), la place est à la fois surprenante et idéale pour un tel événement. Cet ancien hospice datant du XVIIIe siècle a été reconverti en un super lieu musical où les gens du coin (et quelques parisiens comme nous) viennent écouter leurs artistes préférés de la scène électro mondiale. La scène en plein air est grande, les jeux de lumières sont simples et efficaces, le sound system envoie du lourd et le voisinage… certainement compréhensif !
Pubblicato da Kolorz Festival su Giovedì 26 aprile 2018
Pour cette édition, les organisateurs ont sorti le grand jeu, en voulant fêter 20 ans de musique électronique, comme le soulignaient nos confrères de Trax Magazine, le 26 mars dernier. Autant vous dire que pour nous le pari a été réussi. Déjà, il n’y a qu’à voir la line-up qui a été programmé sur les deux jours.
Le vendredi 21 juillet, les organisateurs nous ont préparé une ambiance chill avec trois lives successifs. En ouverture, des jeunes talents s’enchaînent : Damien Massina, puis Trader et enfin The Dualz. Une ambiance d’ailleurs plutôt tech-house pour cette soirée (qui correspond au désir d’accessibilité des organisateurs). L’ambiance monte crescendo et les gens attendent Claptone, premier DJ set de la soirée, qui va pouvoir jouer pendant 1h30. Mais si les DJ doivent mettre l’ambiance, c’est le public qui la crée, alors on est allé à sa rencontre. Tous nous assurent que le festival a pris beaucoup plus d’envergure cette année. Alex, 31 ans, a connu la première édition du festival il y a sept ans. Il était venu soutenir un de ses amis d’enfance qui n’est autre que le fameux Worakls. Preuve que le festival est un bon point de chute pour lancer de jeunes artistes ou en tout cas les promouvoir. On nous explique aussi que toutes les guinguettes installées en annexe sont toutes nouvelles. L’espace est beaucoup mieux utilisé, il y a un photomaton gratuit pour celles et ceux qui voudront garder des souvenirs de cette soirée, un point de maquillage pour se transformer le temps d’une nuit et un point de prévention sur les dangers des drogues, de l’alcool ou encore du son (protégez vos oreilles !!).
La soirée continue et bat son plein. C’est au tour du célèbre POPOF de nous régaler pour un set bien retournant. Il prépare parfaitement le public avant la prestation du grand Boris Brejcha. Malheureusement, la pluie est venue gâcher cette superbe ambiance sur les coups d’une heure du matin. Un orage, que les organisateurs n’avaient pas vraiment prévu, a mis un terme au premier jour du festival. La tête d’affiche Boris Brejcha n’aura pas eu son moment. Ce qui suscitera une énorme déception envers celles et ceux qui étaient venus spécialement voir le maître de la « High-tech Minimal ».
Malgré cela c’est ce qui ressortira de cette première soirée et qui se confirmera le lendemain : ce festival qui s’adresse aux locaux de la région, se distingue par une atmosphère très simple, sans prise de tête et surtout conviviale.
Round 2 ! Pas de pluie en vue et une line up qui nous motive encore plus. Ce soir on va pouvoir profiter du parrain de l’électro française, Laurent Garnier, et de celle qui parcourt le monde pour faire trembler toutes les scènes où elle passe, Amélie Lens.
Les festivités ont commencé avec la prestation du lyonnais DJ P. Moore. Est venu ensuite le tour du jeune résident de la Concrète Leo pol qui a totalement retourné l’Hôtel Dieu de Carpentras. C’était fou. Nous avons eu la chance de l’interviewer après son set, c’est un sacré personnage. Anthony Ferrat, un des directeurs artistiques chargé de la programmation du festival, loue et résume assez bien le personnage : « un super type motivé, qui a la pêche, qui envoie une énergie positive sur scène ». Le grand SCAN X, vieux briscard de la première génération de la scène techno, nous fait comprendre que les choses sérieuses commencent. Ceux qui sont venus pour la techno sont aux anges. Il prépare parfaitement le terrain pour son compère Laurent Garnier. S’en suivent quatre heures de pure folie. Le public était en transe et nous aussi, c’était beau à voir.
Très belle surprise que fut le Kolorz. Line up, public, organisation au top ! Si vous ne savez pas quoi faire l’été prochain venez y jeter un œil… cela en vaut le détour (et en plus ce n’est pas très cher !). Pour les plus courageux, il existe aussi une version hiver du festival !
Pour plus d’informations allez voir sur la page officielle du Kolorz.
Ecrit par
Sébastien Niang
Passionné de musique techno. Après avoir écumé tous les clubs et toutes les soirées de Paris, il décide d'en découvrir plus en rédigeant des articles pour PWFM. A noter qu'il fait aussi parti du jeune collectif ,Apero Electronique, en tant que dj et organisateur de soirée.