On le sait, la Bretagne regorge d’évènements musicaux tous plus attrayants les uns que les autres. Chaque année au mois d’avril, Panoramas ouvre traditionnellement la saison des festivals, rassemblant à Morlaix plus de 30.000 festivaliers sur deux jours. Après une 21ème édition pleine de surprises (on gardera l’image d’Antoine de Caunes déguisé en pot de fleurs),
qu’en est-il de l’édition 2019 ? Verdict sur la journée du samedi :
Ouverture du bal à 22h avec Teho qui délivre un live mélodique et envoutant, rappelant parfois les sonorités de Worakls. Comme l’année dernière, le Club Sésame s’est doté de l’installation scénographique Physis d’Absolut Creation (en version étendue cette fois) : le rendu est sublime, et la salle se remplit déjà très vite.
Pendant ce temps, le Grand Hall accueille ONYVAA, qui prouve très rapidement grâce à son live modulaire qu’un avenir prometteur attend la californienne fraichement installée à Paris. J’en aurais bien profité encore quelques temps mais l’heure est venue pour Reinier Zonneveld de prendre le relais. Le patron du label Filth On Acid avait déjà prouvé sa maitrise du sujet en septembre dernier au festival nantais Scopitone ; la montée en puissance est instantanée.

Une courte pause à l’extérieur m’a permis d’apprécier l’organisation du festival, qui s’est nettement améliorée en quelques années : les stands sont omniprésents ce qui évite une attente considérable, et la quatrième scène est toujours de la partie, non plus cachée comme l’année dernière et renommée cette fois « Klub Explorer ». L’ambiance est toujours aussi bon enfant, j’ai rarement vu autant de gens déguisés qu’ici, et la rumeur sur le festival à la moyenne d’âge la plus basse de France semble confirmée. Discussion improbable avec une panthère rose, une bière, et ça repart !
Direction le Club Sésame à nouveau, où Monika Kruse partage une techno énergique et rythmée, enchainant les titres sombres et puissants à l’ambiance Drumcode. C’est une véritable leçon que l’allemande nous délivre, clôturant le débat avec Breathe des Prodigy (encore merci pour tout Keith).
Tout comme Sven Väth qui jouera un peu plus tard, les pionniers du genre nous rappellent au passage qu’il faut savoir innover et surprendre, qualités nécessaires pour évoluer dans ce milieu.

Si comme moi vous sentez cette odeur de weed, c’est sûrement parce que FJAAK vient de passer aux commandes. C’est un rituel chez eux, et ils aiment en rire sur les réseaux sociaux. Le désormais duo, suite au récent départ de leur compère Kevin Kozick, montre son savoir-faire avec une énergie communicative : je me laisse totalement aller sur leur set brut au rythme effréné.
Je vagabonde quelques temps à l’extérieur, et décide de m’arrêter un instant devant le Chapiteau, qui met clairement l’accent sur les musiques extrêmes. La foule incontrôlable lâche totalement prise devant la trance si représentative de Vini Vici, puis la hardcore ténébreuse de Vortek’s.
Décidément, l’acid est à l’honneur pour cette édition, et je termine par l’un de ses dignes représentants : Regal. Obscure et enivrante, sa techno ne fait pas de quartiers et je reste volontiers pour apprécier l’intégralité de sa performance.
Il est déjà l’heure de rentrer au camping ; dormir sous tente en Bretagne nord au mois d’avril fait partie du jeu, mais la météo est clémente cette année encore.
Je quitte le Parc des Expos de Langolvas empli d’un sentiment de satisfaction et d’euphorie que je peine à cacher. Aucun doute après cette 22ème édition, Panoramas sait proposer une programmation pointue, naviguant à la fois entre noms reconnus de tous et futurs grands de la scène électronique, tout en gardant cette aura si captivante qui le démarque des autres festivals.
A l’année prochaine pour sûr !
– Lien vers la page Facebook de Panoramas –
– Lien vers le site web du festival –
Ecrit par
Kilian Huet
Technicien IT
Breton installé à Nantes, aussi curieux que passionné par la musique. Si vous me cherchez, je suis devant le son !