Sep
4, 2018
Paris – Un Subtyl parfum d’été
Durant un été entier, un de nos collectifs de coeur parisien, Subtyl, s’est exilé en dehors du periph’, en possession d’un lieu intimiste : le Mega Destock. L’occasion pour le crew de s’amuser à inviter des collectifs & artistes – aussi bien visuels que sonores – non forcément connus, mais talentueux à souhait. Exit les énormes hangars et têtes d’affiches, et si la fête de demain se construisait autour de ces événements chaleureux à taille humaine ?
On est allé recueillir quelques expériences :
PWFM – Un track pour définir ta soirée au Mega Destock ?
UVB76, artiste – Succhiamo – Al Supermercato
Un mot sur l’équipe ?
Super accueil, super team !
Et le mapping, on en parle ?
On attend la suite !
Ton impression en arrivant ?
Sina, fondateur de Subtyl – Un peu cher le loyer, mais nique sa m***.
Ton impression en partant ?
Un peu chère la caution, mais nique sa grand m***.
Un mot de la fin ?
C’est jamais vraiment la fin !
Le Mega-Destock en 3 mots ?
Paul Vivien, VJ chez OYÉ – Carré, smart, ambitieux.
Une anecdote à raconter ?
Ma boite à effet vidéo glitch qui grille au début du set mais dont le rendu en devient encore plus intéressant. Je l’ai laissée comme ça depuis pour le reste de ma tournée.
Un mot sur Subtyl ?
Ravi de vous avoir découvert et rencontré, vous êtes bouillant.e.s !
Live visuel Paul Vivien @ Subtyl
About last night, live visuel de Paul Vivien à Subtyl
Pubblicato da OYÉ su Domenica 17 giugno 2018
Ton impression en arrivant ?
Security, artiste – DAT’S a spot ! On a pris l’avion pour jouer à Genève au Zoo avec Sina quelques semaines plus tôt, du coup il m’a bien annoncé le truc en amont, le coup des anciennes réserves de boucheries halal, ça m’a plu. Et j’étais pas déçu.
Ton impression en partant ?
Je ne voulais pas partir !
Un mot de la fin ?
Restez à l’affût, je pense qu’ils en ont encore dans le ventre…
Le Mega-Destock en 3 mots ?
Céline, membre du crew – Un rêve qui se réalise, une collaboration et la liberté !
Un track pour définir tes soirées là-bas ?
Insomnia de Faithless que Sina a joué un matin – il devait être 6 ou 7 heures du matin. J’étais épuisée parce que j’avais couru partout pendant la soirée mais lorsqu’il s’est mis à jouer, j’ai retrouvé de l’énergie pour sauter et danser devant lui et je l’ai vu sourire en me regardant danser.
Et si tu devais donner un mot de la fin
Le mot de la fin, ce serait communauté, famille : une communauté de gens qui ont tous contribué à ce projet. Les artistes, des DJs, des VJ’s, des photographes et le tatoueur, qui ont accepté notre invitation, les partenaires, les amis et le public qui nous ont suivis sur les dates, les bénévoles qui nous ont aidé à chaque date (et qui ont contribué à créer l’atmosphère du lieu), les barmaids et la sécu (en or), nos RP qui ont assurés sur 10 dates à la suite et enfin tous les membres du collectif, chacun a mis de son temps sans compter et on a tous été solidaires les uns des autres !
C’était vraiment une belle parenthèse dans nos vies je pense, une expérience vraiment enrichissante, qui nous a beaucoup appris sur la meilleure façon de manager un lieu et d’organiser des soirées, d’améliorer notre façon de travailler ensemble et ça nous a également permis de tous nous connaître mieux.
J’en ai les larmes eux yeux le dernier soir, un trop plein d’émotion, de fierté et de fatigue. J’ai hâte de voir où nous conduiront nos prochains projets !

Le Mega-Destock en 3 mots ?
Lacchesi, DJ – Libre, décadent et enivrant.
Ton meilleur souvenir sur place ?
L’énergie extraordinaire du public durant mes deux sets.
Un mot sur Subtyl ?
Amour.
Ton impression en arrivant ?
Quelza, DJ – La découverte du barbecue !
Tes impressions sur l’ambiance ?
Inégalable cette année à Paris !
Le mapping ?
Meilleur ami du sound-system !
Une anecdote fun à raconter ?
Candice, membre du crew – C’était la fin de la soirée, on était en train de cleaner le lieu avec une des filles du public qui s’était proposée de passer la raclette pour nettoyer le sol.
Pour éliminer l’eau sale dehors, elle a couru, la raclette au sol, en direction du chill-out extérieur. Mais dans son élan, elle a heurté un des mecs qui était assis sur l’une des palettes. De la mousse noire dégoulinait sur son visage et son T-Shirt blanc était devenu bien crados.
On a assisté à la scène avec mon copain, ça nous a valu un bon fou-rire pour toute la fin du démontage.
Un track pour définir tes soirées là-bas ?
Emmanuel Top – Turkish Bazar (Thomas P. Heckmann Remix)
Et si tu devais donner le mot de la fin, ce serait quoi ?
Champion du monde !
Ton impression en arrivant ?
Isaac, fondateur du collectif Fusion mes Couilles – C’est bien caché !
Un track pour définir ta soirée là bas ?
Un mot sur Subtyl ?
Une des premières soirées dans ce format que j’ai connu à Paris, toujours là après toutes ces années, sans avoir cédé à la pression économique imposée par l’industrie des clubs. Chapeau-bas.
Ton impression en arrivant ?
Amine, danseur – Avant d’arriver au lieu, le nom sonne le « gigantisme » avec le mot « méga », mais en réalité c’est un spot très convivial pour provoquer des échanges entre personnes, et surtout une proximité avec les artistes qu’on retrouve rarement quand il s’agit des grosses « warehouses ». Tu as à la fois le côté « open air » et l’aspect obscur pour faire vibrer les gens avec la techno.
Ton impression en partant ?
Je suis resté sur une note positive en disant encore une fois c’est la fin d’un spot qui promet l’ouverture de nouveaux espaces de créativité dans l’avenir, même si ce n’est pas si simple que cela à Paris. Mais … je verrai bien une boiler room là-bas !
L’ambiance ?
Quand on est aux soirées Subtyl, on oublie ce qu’on fait en semaine dans la vie quotidienne, pour s’immerger dans une ambiance joyeuse, libre, et libérée. D’un coup, c’est l’hypnose devant ce système son. C’était beau à voir comment les gens redevenaient enfants et comment les problèmes qui les avaient tourmentés étaient laissés dehors.
Ton impression en arrivant ?
Léa Occhi, DJ – Un spot canon, un système son comme on les aime et surtout ce sentiment de liberté qui se meurt à Paris.
Un mot sur Subtyl ?
Un collectif génial, de qualité et généreux souhaitant véhiculer et partager ses valeurs et son amour du son.
Et si tu devais donner le mot de la fin, ce serait quoi ?
Merci pour tout.

Le Mega Destock en 3 mot ?
Christine, membre du crew – Familial, intime et expérimental.
Ton impression en partant ?
La banlieue parisienne ne m’a jamais semblé aussi agréable, lever de soleil sur la zone industrielle une bouteille de Club Maté à la main pour ne pas se déshydrater en attendant le bus, longtemps, temps nécessaire pour se remettre de la soirée et se la remémorer.
Ton meilleur souvenir sur place ?
Subtyl Spectrum, de loin. Après un week-end fort épuisant à The Peacock Society, il était impensable de rater cette soirée et la performance de Maison Métamose. On trouve les quelques forces qu’il nous reste, on arrive vers 20h, tout est en train de se mettre en place, très curieuse et quelque peu vexée de ne pas avoir été choisie pour la séance tatoo, je me demande ce qu’il va bien pouvoir se passer. Le musique de Zoé et de Léa m’emporte, les corps se lâchent et le dancefloor devient tribal. Un long instant je me mets sur le coté, j’observe, émue devant tant d’énergies positives; à un moment où j’étais un peu lasse de la proposition électro parisienne, Subtyl venait de me rappeler mes premières émotions de teuf.
Je sors « chiller » et là je remarque ce qui se déroule, la performance a commencé, il fait nuit, des corps quasiment nus sont attachés les uns aux autres et un artiste s’active autour d’eux, il ne semble pas les tatouer mais leur peindre sur le corps.
Je n’en raconterai pas davantage, il fallait être là, c’était intense et difficile de quitter les lieux.
Le Mega Destock en 3 mot ?
Luc Bydon, danseur – Liberté, qualité, bienveillance.
Ton impression en partant ?
J’ai enfin trouvé où je passerai mes prochains weekend.. C’est ce genre de soirée que je cherche à Paris. Une qualité sonore, une qualité musicale et une atmosphère différente des autres soirées parisiennes. Pas trop cher et une ambiance de folie.
Et le mapping, on en parle ?
C’est ce qui rend les soirées Subtyl incroyables. Une immersion vraiment cool. On est pas la juste pour du son, on est là pour une expérience d’art total, tous nos sens sont éveillés.
Ton impression en partant ?
Valentin Nozay, VJ pour le FEMUR – Les deux fois où je suis allé au Mega Destock, c’était pour bosser, donc souvent mon départ arrivait après plus de 12 heures sur place ! Mais à chaque fois, une sensation d’avoir passé une soirée uniquement entre amis reste. La grande force du Mega Destock, à mes yeux, était sa capacité, 250 personnes environ. C’est vraiment le format parfait, on perd pas ses potes, on rencontre des gens qu’on va recroiser plus tard, c’est vraiment agréable.
Une anecdote à raconter ?
J’aurais bien une anecdote sur des toilettes à raconter mais j’ai promis de ne pas poucave.
Sinon, lors du closing du Mega Destock, mon ordinateur avec lequel je devais jouer en mapping a décidé de lâcher, sur place je n’avais pas l’adaptateur VGA (merci Aurélien), pendant mon set mon ordi a planté 5 fois montrant mon magnifique fond d’écran, et malgré toutes ces galères, ce fut une soirée inoubliable tellement l’ambiance était dingue !
Un mot sur Subtyl ?
Un petit coup de foudre ! On les a rencontré via Bottom pour la soirée Subtyl x Bottom, on a direct senti que c’était un collectif familial, respectant les artistes et son public. Un grand avenir pour cette super équipe !
Ton meilleur souvenir sur place ?
Nathan Zahef – Le B2B de JKS et oim, c’est mon meilleur srab et c’était la première fois qu’on jouait ensemble à Paris.
Et aussi le B2B improvisé de 4h avec mes soss Hash et De Grandi, c’était un dimanche après-midi, on n’avait pas dormi depuis une soirée Qui Embrouille Qui la veille, on a bien rigolé.
Un track pour définir ta/tes soirées là-bas ?
Cave – Street Carnival. Un gros track ultra efficace, je l’ai posé dans les deux sets que j’ai fait au Mega Destock.
Un mot sur Subtyl ?
Subtyl c’est des gens adorables qui font des événements de qualité, ils sont au top je les aime ! On aurait tous aimé que le Mega Destock soit un lieu permanent mais j’ai confiance en Subtyl pour la suite ! Big up à Céline et Sina.
Le Mega Destock en 3 mot ?
Maxime Iko, DJ – Improbable, épuré & intimiste.
Ton impression en arrivant ?
Quand je suis arrivé, JKS balançait du gros acid, ça en jettait grave.
Un track pour définir ta soirée là-bas ?
Nina Kraviz – OPA
Le Mega Destock en 3 mot ?
Antoine, danseur – Liberté, égalité, supermarché.
Ton impression en arrivant ?
« Un videur qui sourit, des pintes à 6 euros : ça s’annonce pas mal »
Ton impression en partant ?
« Ah, ça fait presque dix heures qu’on est là les gars ? »
Clairement parmi les meilleures teufs que j’ai pu faire ces derniers temps. Tu t’en vas avec le sourire, en repensant aux rencontres que t’as pu faire : des gens bienveillants, ouverts, et aimables que t’as envie d’aimer !
Il aura fallu quelques 1800 mots pour tenter de décrire le Mega Destock en un article. Bien évidemment, les gars de Subtyl n’ont de cesse de nous étonner, et prochaine arrêt par le Rex Club pour une soirée de rentrée au poil.
Photo en une : Dataproduction
Ecrit par

Marion Delpech
Co-founder
Après plusieurs années à côtoyer le monde de la musique électronique en tant que spectatrice, Marion a démarré l’aventure PWFM en octobre 2015 avec 3 autres compères. Plateforme multi-tâches ayant pour vocation première de donner de la visibilité aux jeunes talents de musiques électroniques, elle englobe une web-radio, un webzine, de la production d'événements ou encore l'organisation de tremplins au sein d'événements d'envergure.