The Toxic Avenger ça vous parle ? Avec 10 ans de carrière derrière lui, monsieur n’a pas encore fini de nous surprendre. Deux nouveaux EP’s, un clip et une voix française posée sur un de ses morceaux, c’est cadeau ! The Toxic Avenger nous présente deux facettes distinctes de son monde : l’un est plus lumineux tandis que l’autre est plus sombre. Dans son premier EP, il expérimente les synthétiseurs modulaires et le résultat est sans appel : un coucher de soleil, des nappes synthétiques et des basses puissantes. Un mélange idyllique. On y retrouve de la pop, de l’italo disco & munich sound, de la techno et de la house … Rien que ça ?
Tandis que dans son deuxième EP, on retrouve un univers torturé, à la fois mélodique et violent. L’artiste penche vers une musique dite space industrielle. Malgré la différence, ces deux derniers cohabitent ensemble dans son imaginaire.
À l’occasion de la sortie de ses deux nouveaux EP, nous sommes partis à sa rencontre.
PWFM – Comment définirais-tu ta musique ?
The Toxic Avenger – Libre ! Sincèrement c’est la meilleure définition possible. Elle est faite sans aucune contrainte. Si on s’en tient à la musique stricto-sensu, électronique et imparfaite.
Pourquoi avoir choisi l’anonymat dans tes débuts ?
Parce que je trouvais que c’était une bonne idée d’essayer de faire passer la musique avant l’homme.
Et puis parce que je ne voulais pas être reconnu dans la rue si ça marchait etc..
Je l’ai enlevé ensuite, et ça n’a fait que confirmer mes craintes : quand on me reconnait dans la rue, je suis tétanisé.
Tes deux EP représentent deux univers à part. Pourquoi avoir choisi de les distinguer cette fois-ci ?
Parce que j’ai toujours eu deux côtés musicalement : une face très sombre et / ou plus violente, et aussi une face plus pop 80’s, voir disco.
J’ai toujours essayé de concilier les deux, en faisant des concessions pour faire coexister les deux univers ensembles. Sur ces deux EP, j’ai décidé d’essayer de les séparer pour aller jusqu’au bout des deux idées.
Cite moi 4 adjectifs pour définir chacun de tes nouveaux EP ?
EP I : Lumineux, pop, discoïde, californien
EP II : Industriel, sombre, métallique, lent
Quels sont les artistes qui t’ont inspirés ?
Sincèrement pas vraiment…
J’ai encore une fois composé ces EP’s en direct sur twitch l’été dernier, je suis dans ma bulle je ne pense pas à grand-chose alors si j’ai été inspiré par quelque chose, c’est inconscient…
Pour répondre plus largement, j’écoute assez peu de choses récentes, j’ai du mal à m’y reconnaitre. Je suis plutôt plongé dans des classiques 70’s ou 80’s… Si tu veux tout savoir, mon morceau de chevet pendant cette période-là, c’est un vieux morceau de Funk japonais de 1983 de Hitori Tohyama qui s’appelle « Wanna Kiss ».
Remarques-tu une différence entre tes premières productions et celles d’aujourd’hui ?
Evidemment. Elles ont 15 ans d’écart … je suis plus mature, ma musique aussi. Je me suis vraiment affranchi de certains codes. Aujourd’hui je fais de la musique électronique, je pourrais tout aussi bien faire de la bossa nova. Je vais où j’ai envie d’aller.
Pensais-tu que ta musique serait utilisée pour des films quand tu as commencé ?
Non, même si j’en rêvais. La musique de film pour moi c’est vraiment le but final.
Tu es nominé aux Oscars 2019 dans la catégorie Anime pour le film Mutafukaz. Bravo ! Comment le sens-tu et quelle est la prochaine étape ?
Alors, le film est en présélection. Ce n’est pas gagné encore ! Mais ça serait une belle histoire 🙂
↓ Ladies and gentlemen, here they are ↓
Merci à lui d’avoir répondu à nos questions. Vous savez quoi faire 😉
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Ecrit par

Kyoka Eguchi
Demoiselle passionnée par le monde de la musique électronique. Rédactrice en chef et responsable des partenariats chez la boule d'amour qu'est PWFM.